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Port-Louis, centre névralgique du pays où se mêlent gratte ciels, commerces, le waterfront et le port qui se dressent fièrement. Graduellement, on quitte le dense traffic du centre de la capitale pour emprunter les petites routes qui nous mènent vers les faubourgs. Le décor change. Les gratteciels laissent place à de modestes maisons. 

Shameem et Nazma, qui font partie de l’équipe de terrain de la région de Port-Louis, marchent sous un soleil de plomb. Elles se sont munies de leurs parasols et bouteilles d’eau, de faibles remparts contre la chaleur écrasante. Leur mission : visiter les familles bénéficiaires. Premier arrêt devant une porte brinquebalante. C’est Kala qui nous ouvre. Sourire aux lèvres, elle s’empresse de nous faire entrer. On traverse une petite pièce sombre et humide pour se rendre dans la cuisine qui donne sur l’arrière cour. Kala est intarissable. Elle nous raconte dans le détail sa semaine, ses soucis de santé, les déboires de son petit-fils qu’elle élève depuis la mort des parents. Elle est  heureuse de voir ‘so bane tifi’, comme elle surnomme affectueusement Shameem et Nazma. Plus qu’une visite de courtoisie, c’est le moment pour l’équipe de Lovebridge de faire le point sur les avancements de cette grand-mère et de son petit-fils sur les 6 piliers fondamentaux. Au fil de la discussion les actions à concrétiser sur les prochaines semaines se dessinent.

La visite terminée, la petite équipe se remet à arpenter les ruelles qui les mènent vers d’autres familles. Prochain arrêt devant une maisonnette en bois et en tôles. Une petite fille et sa mère nous accueillent. Le même rituel se met en marche. La mère de famille repasse sur les derniers événements depuis la dernière visite. Malgré tous les défis auxquels elle fait face, elle sait que la priorité doit être sur l’éducation de ses enfants. Trouver les manuels scolaires n’est pas chose facile pour elle. Pour gagner sa vie elle a aménagé un petit ‘bazar’ devant sa porte alors que son mari est alité. A chaque visite, une histoire de vie différente, des défis à relever et des actions que les familles ont à mener avec le soutien de l’équipe. Mais toutes les visites ont un point commun. C’est avec impatience que les familles attendent l’arrivée de Shameem et de Nazma.